Communiqué de presse – Paris, le 8 mars 2010

mars 9, 2010

Donner la parole aux experts féminins du monde des affaires

Présidée par Valérie Tandeau de Marsac, voxfemina est une association dont la vocation est de contribuer à la visibilité des femmes dans les médias en développant la parole « d’experts au féminin » auprès des journalistes, des cercles de réflexions et colloques professionnels. Son site internet proposera, dès la fin mars, une plateforme interactive en libre accès, regroupant les profils de plusieurs dizaines de femmes reconnues pour leur expérience et leurs compétences professionnelles, permettant aux journalistes de les contacter et de les rencontrer et ainsi d’élargir leur panel d’experts et professionnels. Pour les femmes, http://www.voxfemina.asso.fr, sera un outil utile pour la reconnaissance de leur expertise et le développement de leur carrière.
Voxfemina est née d’un constat : les experts présents dans les médias sont principalement des hommes.
Alors que les pouvoirs publics manifestent une volonté politique en faveur de l’égalité hommes-femmes, accompagnant l’initiative parlementaire en faveur d’un quota de femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées, alors qu’une étude à paraître en avril au CNRS indique que la présence des femmes dans les sphères de décision des entreprises concourt à la performance de ces dernières, la visibilité d’experts femmes dans les médias reste encore très déséquilibrée, en moyenne 25 minutes de parole d’homme pour seulement 1 minute 35 pour les femmes1 !
« Lorsque l’on sait que la visibilité est un facteur d’intégration et de reconnaissance important, on ne peut que s’inquiéter de ces statistiques. D’autant que tendre le micro à de nouvelles voix est aussi un moyen de créer une concurrence nécessaire au renouvellement du débat dans un monde économique qui en a tant besoin. Mais les médias manquent de sources et d’informations sur celles vers qui ils pourraient, à juste titre, s’adresser » déclare Valérie Tandeau de Marsac, Présidente de voxfemina.
Pourtant ces femmes existent et elles sont nombreuses. Leur absence des médias, des débats économiques et politiques, voire de société, s’explique par la difficulté à les identifier, tout simplement parce qu’elles ne sont pas visibles.
Une plateforme d’expressions « féminines » pour les journalistes.
En mettant en avant leur profil, facilitant la rencontre entre les médias et ces femmes experts, voxfemina concourt à leur visibilité. Dès fin mars 2010 la plateforme interactive http://www.voxfemina.asso.fr proposera des profils de femmes reconnues pour leur expertise dans des domaines variés du monde des affaires (toutes les disciplines de la finance, du droit des affaires, de la stratégie et du management des entreprises…).
1 Rapport sur l’image des femmes dans les médias, réalisé en septembre 2008 par Michèle Reiser, Brigitte Grésy et Mercédes Erra à la demande de Valérie Létard, alors secrétaire d’Etat à la Solidarité.
Pour les journalistes, c’est un accès privilégié à des femmes qualifiées et légitimes leur permettant de diversifier les points de vue. La technologie du site mise en oeuvre par la société blogspirit permet de sélectionner par un moteur de recherche les adhérentes en fonction de leurs compétences clé. Toutes sont présentées par une biographie qui liste leurs expertises, détaille leurs champs de compétences et signale leurs contributions également publiées sur la plateforme. En accès libre, la prise de contact par mail est alors simple et gratuite. De plus, voxfemina encourage tous ses membres à être force de proposition sur des sujets d’actualité du monde des affaires à exposer dans les médias.
Pour les adhérentes, cet outil permet d’assurer la visibilité de leurs articles, interviews ou autres contributions, et ainsi soutenir et valoriser leur expertise. Un espace privatif leur est réservé qui proposera des informations, des conseils, voire des services, sur la gestion de carrière au sens large. voxfemina compte déjà plusieurs partenariats avec de grandes entreprises séduites par cette démarche originale de promotion de la mixité et de la diversité dans l’entreprise, ainsi qu’avec le webzine Terrafemina, créé et présidée par Véronique Morali.
A propos de voxfemina :
Lancée par huit femmes membres co-fondatrices, l’association voxfemina contribue à la visibilité des femmes dans les médias et promeut leur place comme expertes. Deux marraines emblématiques soutiennent le projet : Mercedes Erra, Présidente Exécutive d’Euro RSCG Worldwide et Véronique Morali, Présidente de Fimalac-Développement et du webzine Terrafemina. A son lancement en mars 2010, le site http://www.voxfemina.asso.fr, comptera déjà plusieurs dizaines de profils « d’experts au féminin ».
Les co-fondatrices sont : Valérie TANDEAU DE MARSAC – Avocate associée au sein du pôle corporate de JeantetAssociés, Michèle MÉNART – Directrice de la Stratégie Banque-Assurance-Immobilier du groupe La Poste, Cécile de GUILLEBON – Executive Vice President Business Development AOS Studley, Anne BINDER – Présidente Administrance, membre de l’IFA, Sophie REYNAL – Fondatrice et associée gérante d’AlliA Finance et Présidente HEC au Féminin, Claire DEGUERRY – Associée restructuration d’entreprises Deloitte Finance, Marie-Céline TERRE – Fondatrice et associée gérante de MCC Conseil&Communication, Béatrice LEJARRE – Fondatrice et Présidente de Lp active / Groupe Lp Multimedia
Pour en savoir plus : http://www.voxfemina.asso.fr
Contacts presse :
MCC – David Vernejoul : david@ozinfos.com – 01 42 85 47 27 – 06 18 97 91 95

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Pourquoi la question des femmes fait-elle aujourd’hui à nouveau la une des media ?

novembre 23, 2009

Il y a un sujet que l’on a tendance à occulter concernant cette question de la place des femmes dans le monde des affaires. On oublie que les grandes écoles n’ont été ouvertes aux femmes qu’à la fin des années 70.

La première génération de femmes à avoir bénéficié de la même formation que celle qui avait jusque là permis aux hommes d’accéder au pouvoir dans les entreprises n’est donc arrivée « à maturité », c’est-à-dire à un âge et niveau d’expérience professionnelle suffisants pour les autoriser à briguer ces positions de pouvoir, qu’à partir des années 90 ou 2000.

Mais cette génération de femmes (dont je fais partie) a une particularité : elle a longtemps vécu (à tort) avec l’intime et absolue conviction que l’ouverture des filières élitistes de formation jusque là réservées aux hommes leur ouvrirait toutes grandes les portes du pouvoir. L’idée que nous pourrions rencontrer sur notre chemin des obstacles liés à notre sexe n’avait franchement traversé l’esprit d’aucune d’entre nous. Au contraire, nous étions convaincues que la question de la discrimination hommes-femmes était derrière nous, définitivement réglée.

C’est la raison pour laquelle nous avons eu beaucoup de mal à comprendre, et plus encore à admettre, que les obstacles que nous rencontrions dans notre trajectoire professionnelle pouvaient être liés au fait que nous soyons tout simplement … des femmes dans un milieu d’hommes.

Pis, pour beaucoup d’entre nous, cette découverte s’est faite dans la douleur, car nous avons longtemps cherché à trouver en nous-mêmes les raisons qui justifiaient les obstacles que nous rencontrions … au prix de douloureuses remises en question, aboutissant parfois à des renoncements dommageables pour tous.

Puis, au bout d’un long chemin, nous avons fini par nous rendre à l’évidence que chacun proclame aujourd’hui : les entreprises, qui ont été créées par des hommes et sont dirigées depuis des siècles par des hommes, fonctionnent suivant des codes comportementaux fondamentalement masculins. Ces codes ne sont le plus souvent pas même perçus par les femmes, que l’éducation dispensée par l’école a renforcées dans la croyance que si elles sont compétentes et consciencieuses, elles obtiendront sans la demander la reconnaissance qui leur est dûe. Cette croyance a d’ailleurs été sans doute plus forte chez cette première génération de femmes diplômées des grandes écoles, par définition recrutées chez les bonnes élèves !

Et aujourd’hui, nous avons enfin pris conscience qu’il exite un vrai problème, que ce problème dépasse nos personnalités individuelles et qu’il faut faire quelque chose !

C’est pourquoi j’ai créé l’association Voxfemina, dont l’objectif est d’augmenter la visibilité des femmes en position de responsabilité dans le monde des affaires: il s’agit de recenser ces femmes, d’identifier et répertorier leurs domaines de compétence sur une plateforme d’échanges entre les expertes et les journalistes (en cours de création), et de mener une action de lobbying auprès des media pour mieux faire entendre la voix de ces femmes, et, peut-être, donner des idées de profils compétents à nos dirigeants masculins …

Si vous êtes intéressé(e)s par ce projet (l’association vient de se créer, mais elle a besoin de bras pour avancer ! …), envoyez un e-mail à

voxfemina@ymail.com

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